“Silence aux armes, voix aux journalistes ! Soutenez la Presse au Nord-Kivu”, c’est le thème local choisi pour célébrer le trente-et-unième anniversaire de la journée internationale de la liberté de la presse. La cérémonie a eu lieu vendredi 03 mai à Chife Hôtel de Goma, en présence de plusieurs partenaires de la presse, à l’instar de l’autorité provinciale.
Pour Madame Rosalie Zawadi, présidente de l’Union nationale de la presse du Congo, section du Nord-Kivu, la guerre qui secoue actuellement la province, « mutile » l’exercice du travail de journaliste et par ricochet, de la liberté de la presse en faisant taire de nombreuses sources d’informations.
« La guerre qui sévit dans notre région, ne frappe pas seulement nos populations, elle mutile également la liberté d’expression et d’informations, instaurant un climat de peur dans la communauté. Pour que le rôle crucial des journalistes dans la société puisse s’exercer librement, il est impératif que les armes se taisent », a-t-elle dit.
Le silence aux armes ne se résume pas seulement à la cessation des hostilités, c’est aussi un cri de cœur pour une paix durable, c’est un refus de la barbarie, une aspiration à une vie normale où les enfants ne sont pas réduits à la famine dans les camps des déplacés, où l’information circule librement et où la vérité ne craint pas de s’exprimer.
Le gouverneur militaire intérimaire du Nord-Kivu, le Général-major Peter Chirimwami présent à cette cérémonie a rappelé aux journalistes que l’état de siège n’implique pas le régime de sans entrave mais de plein professionnalisme et responsabilité, dans le strict respect des règles et principes qui guident l’exercice de la liberté de la presse.
L’autorité provinciale a promis son accompagnement et pleine collaboration aux journalistes, pour barrer la route aux velléités et pour favoriser l’exercice et le droit à l’information.
À l’occasion de cette journée, l’UNPC Nord-Kivu a lancé une campagne de solidarité et de l’action en faveur des journalistes déplacés des territoires de Rutshuru et Masisi en proie à l’insécurité. Depuis le début des affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC au Nord – Kivu, des populations y compris les journalistes se sont déplacées.
Aujourd’hui, ils sont plus de 80 journalistes déplacés parmi lesquels nombreux sont à Goma et d’autres dans le Sud du territoire de Lubero. Ces derniers traversent des moments difficiles. D’où l’engagement de l’Union nationale de la presse congolaise, section du Nord-Kivu en leur faveur, à travers cet appel à la mobilisation et la collecte de fonds pour une durée d’un mois.