Plus de 20 journalistes des territoires de Rutshuru et Masisi ont de nouveau été contraints de fuir vers Goma, fuyant les combats incessants entre les forces loyalistes et les rebelles du M23. Face à l’insécurité croissante, les organisations l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), le Réseau des Médias pour le Développement (REMED), le Collectif des Radios et télévisions Communautaires du Nord-Kivu (CORACON) et le Journaliste en Danger (JED) s’alarment de la situation et appellent à la protection des journalistes.
« Les affrontements se sont intensifiés depuis novembre 2023, et les zones de combat se sont étendues en territoire de Masisi et même aux environs de Goma », explique un journaliste venu de la chefferie de Bwito dans le Rutshuru, contraint de se réfugier à Goma. « La situation est devenue intenable pour les journalistes, pris entre les feux des deux camps ».
Déjà en 2022, les affrontements entre le M23 et les FARDC avaient provoqué le déplacement de nombreux journalistes. Un consortium mis en place par les organisations de journalistes, appuyé par LaBenevolencija Grands-Lacs, avait permis d’accompagner les journalistes déplacés dans la production et la diffusion de messages de paix et de sensibilisation.
La situation actuelle met en péril la liberté de la presse dans la région, entravant l’accès à l’information et privant les populations locales d’une voix indépendante. Les organisations de journalistes appellent à la cessation des hostilités et à la protection des civils, y compris les journalistes.