Journaliste en danger (JED), une ONG qui milite pour la défense des droits des journalistes a exprimé sa profonde indignation après l’assassinat d’Edmond Bahati Mbarushimana, un journaliste et coordonnateur de la radio Maria, émettant à Goma dans la province du Nord-Kivu.

Dans un communiqué, JED a exhorté les autorités militaires qui administrent la province sous état de siège, à diligenter des enquêtes rigoureuses et immédiates pour éclairer les circonstances entourant cet acte odieux, et à identifier les responsables de cet acte.

Agé d’une quarantaine d’années, Edmond Bahati Monja était connu pour son dévouement au journalisme et pour son rôle actif au sein de la Radio Maria, où il avait contribué à la diffusion d’informations essentielles à la communauté. Des témoignages de ses collègues révèlent qu’il avait passé la journée de vendredi à organiser les activités de la semaine à venir, sans faire mention de menaces potentielles pesant sur sa sécurité. Ce silence sur d’éventuels dangers renforce l’inquiétude quant à la vulnérabilité des journalistes dans cette région, déjà marquée par des violences.

Cet assassinat soulève des questions alarmantes sur la sécurité des professionnels des médias en République démocratique du Congo, le pays qui connaît une histoire complexe de conflits armés et d’instabilité politique, se distingue par un climat de violence persistante, d’impunité et de menaces à l’endroit des journalistes. JED rappelle que la protection des journalistes est cruciale non seulement pour leur sécurité personnelle, mais aussi pour le bon fonctionnement de la démocratie et de l’État de droit.

Journaliste en danger appelle instamment les autorités à réagir avec diligence et efficacité pour garantir un environnement sûr aux journalistes, afin qu’ils puissent exercer leur métier sans crainte de représailles. Il est impératif que la lumière soit faite sur les circonstances entourant le meurtre d’Edmond Bahati, afin de rendre justice à sa mémoire et de dissuader d’éventuelles agressions futures contre des professionnels de l’information.

Des organisations de défense des droits humains sont également appelées à se mobiliser pour soutenir la liberté de la presse en RDC et à exercer une pression sur les autorités afin qu’elles prennent des mesures concrètes pour mettre fin à l’impunité qui entoure les violences contre les journalistes. Le meurtre d’Edmond Bahati n’est pas seulement une tragédie personnelle, mais un signal d’alarme sur la nécessité de protéger ceux qui œuvrent pour la vérité et la justice à travers leur travail.

Signalons que Monsieur Edmond Bahati a succombé de ses blessures le vendredi 27 septembre courant. Des malfrats lui ont tiré des balles dans ta poitrine pendant qu’il se rendait chez lui le soir. Il laisse derrière lui, une veuve et trois orphelins.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *