Dès l’aube de l’année 1972, une passion pour l’écriture vous conduit dans la presse écrite, précisément au Journal « Juwa », un journal hebdomadaire de Bukavu, chef-lieu de l’actuelle province du Sud-Kivu. Dans ce média, vous êtes Journaliste Reporter certes mais avec une certaine passion pour le Sport, vous êtes donc Journaliste Reporter sportif et là rien de ce qui se fait dans les sports d’équipes et individuels ne vous échappe pour le bonheur de vos lecteurs.
Cette plume aiguisée, ces écrits pointilleux et rigoureux poussent vos responsables à vous confier les fonctions de chef d’Agence du Journal « Juwa » à Uvira jusqu’en 1976. Deux ans plus tard, rien ne vous arrête. Vous avez tellement convaincu que la rédaction estime que « Juwa » ne peut publier un article sans que votre œil d’expert ne voie et votre avis de reporter aguerri ne soit pris en compte, vous êtes secrétaire de rédaction. Un poste de rêve que vous avez occupé au prix de votre travail acharné et votre dévouement pour cette profession. Vous revenez à Bukavu en 1976 et vous combinez vos fonctions de Journaliste Reporter cette fois Généraliste, vous touchez tous les domaines de la vie nationale et régionale, du social en passant par le politique et l’économique jusqu’en 1980. Ces 8 ans bien remplis au Journal « JUWA » où le travail du Journaliste a nourri et pris soin de l’homme. Et cela vous dite je cite « Il faut dire qu’il n’y avait pas de problème du point de vue rémunération du fait que nous avions des éditeurs sérieux, tels que Tshilembe Kot, Uledi Zombe tous venus de Lubumbashi au Katanga.
Sans interruption, vous passez du Journal « JUWA » pour rejoindre le Grand Tamtam d’Afrique « l’OZRT » Bukavu. Le sport semble à l’époque être votre domaine de prédilection et comme reporter sportif, la Radio et Télévision nationale s’attache vos services de qualité dès 1981. Une fois de plus, l’OZRT vous affecte à Uvira comme Chef d’Agence en 1984, deux ans plus tard le Grand Tam Tam d’Afrique estime que ce savoir-faire doit être répandu au Nord Kivu et vous rejoignez la ville de Goma, toujours comme Chef d’Agence OZRT Nord Kivu.
Vous avez dirigé l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), section du Nord-Kivu de 1989 à 1991, en qualité du tout premier président provincial.
Comme un coach, vous avez transmis votre savoir-faire à vos collaborateurs, vous dénichez des talents cachés jusqu’en 1996, vous demandez une mise en disponibilité. Oui vous le demandez parce qu’après dix ans de travail, vous êtes convaincu qu’à votre absence, le travail se fera dignement parce que vous avez transmis un savoir-faire à une équipe.
Curieusement, vous ne vous êtes pas éloignés de ce monde des médias car pendant cette période de mise en disponibilité, vous créez la Radio Muungano dans la ville de Beni, une première dans cette entité du Nord Kivu.
Vous avez permis aux habitants du Nord Kivu de suivre les travaux de la CNS via la Radio Virunga que vous mettez en place grâce à un émetteur artisanal que vous commandez auprès d’un ingénieur de la place.
De 1996 à 2001, cette mise en disponibilité était pour et en faveur de l’univers médiatique du Nord-Kivu. En cinq ans, il se passe beaucoup de chose, ceux et celles que vous avez recrutés ont grandi et pris des galons. Certains sont heureux de vous revoir revenir à ce qui est désormais la RTNC tandis que d’autres vous perçoivent comme une menace. En toute humilité, vous réintégrez la RTNC pendant la période de la Rébellion du RCD. Vous acceptez humblement la place que vous donne l’actuel Directeur Ramazani Kulimoshi, un de ceux qui vous considèrent comme mentor. Le savoir-faire, le savoir être, l’humilité et la patience parleront à votre place. Les fonctions de Responsable du Service de Production Radio TV vous sont tout de suite confiées.
Même les rebelles de l’époque sont envoûtés et obnubilés par la qualité de votre travail. Celui qui gère le portefeuille des médias estime que vous valez plus que ce que vous êtes en ce moment-là, il vous nomme Sous-directeur de l’audiovisuel en 2003 et en 2011 la RDC est dans un processus démocratique, c’est l’apothéose ; Vous êtes nommé Directeur Full et Directeur Provincial de la RTNC Nord-Kivu, fonction que vous occupez pendant trois ans. Vous rejoignez Kinshasa pour un moment et vous revenez au Nord Kivu comme Directeur formateur avec notification.
Investissement dans le Capital Humain :
Ce que vous êtes, vous le devez à plusieurs collaborateurs que vous avez rencontrés tout au long de votre carrière. Les plus grands et les plus illustres au plus jeune : Kudura Kasongo, ce journaliste vedette de la RTNC qui deviendra par la suite Porte-Parole du Chef de l’Etat, Herman Ntalemwa NDATABAYE, Yav AMTACH, MOMAT MWANASOKO, LUSHUGURI LWAMUGUGU qui nous regardent depuis un coin du ciel.
Que dire de nos contemporains, ces étoiles montantes de la presse congolaise et du Nord-Kivu ? Ces jeunes qui ont flirté avec votre savoir-faire et que vous suivez aujourd’hui en vous disant au fond de votre cœur et avec un sourire confiant, vous vous dites : « l’héritage sera bien gardé et bien utilisé ».
Jules NGALA WAMONA, Nafissa Ramazani, Magloire Paluku, Gisèle KAJ, Christine BINGAYA (J’ai beaucoup apprécié le service de ces journaliste-là), Rosalie ZAWADI, David Kalenda, Rozenn Kalafulo et bien d’autres.
Le vieux Kakitsa SEBABINDULA a dit : Lorsqu’un jeune suit mes conseils et me transmet la joie, il m’ajoute quelques secondes de vie sur terre…
Que dire de cette carrière dont l’esquisse vient d’être peinte ?
Est-ce une grande carrière ? Est-ce une gigantesque carrière ? Est-ce une carrière éléphantesque ? Que dire pour ne pas blesser sa simplicité ?
Je m’inscris dans son école de la simplicité pour dire simplement que je viens de vous peindre une sacrée carrière, qui n’est autre que celle de Mzee Elongo Kanda Kanda que j’ai l’honneur de vous présenter, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse ce 03 mai 2023, jour marquant la clôture de l’année jubilaire de ses 50 ans de carrière.
Quant à nous : Comme Ulysse dans l’histoire de la ville de Troie
« S’ils racontent un jour mon histoire, laissez-les dire que j’ai marché aux côtés de géants. Laissez-les dire que j’ai vécu à l’époque d’Hector, dresseur de chevaux. Laissez-les dire… que j’ai vécu à l’époque d’Achille.