L’insécurité qui s’abat sur la ville de Goma, n’épargne malheureusement pas les journalistes. Dans ce sens, une délégation de l’Union nationale de la presse du Congo, section du Nord-Kivu a rencontré ce jeudi 21 novembre l’autorité urbaine, pour statuer sur la question.
Conduite par la Présidente Rosalie Zawadi, l’UNPC/Nord-Kivu a laissé entendre que l’absence de transport tard perturbe le travail des journalistes, qui doivent souvent quitter la rédaction après avoir fini leur travail : « Ceux qui rentrent de leur rédaction à 20 heures après le journal, sont souvent dérangés. Plusieurs médias utilisent des motos après le journal de 20 heures et à chaque fois, on a toujours été victimes », a expliqué la délégation, demandant au Commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin, d’alléger la mesure de l’interdiction de circulation des motos après 18 heures.
La délégation a notamment pointé du doigt des brebis galeuses parmi les agents de l’ordre, qui s’attaquent aux chevaliers de la plume en leur prenant leurs outils de travail.
Nécessité d’être à la une de l’information…
Un autre fait présenté, c’est le vide communicationnel de la mairie, qui laisse place à des spéculations et aux mouvements citoyens qui prennent le lead dans les dénonciations de la situation auprès des journalistes, rappelant l’importance de l’information dans une zone comme la province du Nord-Kivu. « S’il y a moyen, de voir comment nous aider dans ce sens pour que ces journalistes donnent l’information », sollicite l’UNPC, précisant qu’il en va de la sécurité de la population d’être informée.
L’UNPC a insisté auprès du Maire qu’un canal soit établi pour faciliter l’accès à l’information, surtout pour des zones comme la Commune de Karisimbi où des coups de balles crépitent régulièrement. « Si on peut avoir chaque jour l’information quant à ce, ça pourra toujours aider la population à savoir ce qui se passe dans son entourage », a insisté l’Union nationale de la presse du Congo, section du Nord-Kivu.
D’une promesse au conseil…
Réagissant aux doléances de l’UNPC Nord-Kivu, le Maire a promis d’étudier le cas de la circulation des motos après 18 heures, pour étudier une mesure d’exception. « C’est la mesure d’exception que vous sollicitez, je vais étudier cela avec le gouverneur, voir qu’est-ce qu’on pourra faire. Nous allons chercher un mécanisme pour vous aider », dit l’autorité urbaine.
Au sujet des crépitements de balles, le Commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin rappelle que la ville de Goma étant encerclée par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon Kinshasa, plusieurs paramètres entrent en jeu. Il invite les habitants et particulièrement les journalistes, à adopter une « psychologie de guerre ». « L’élément de sa sécurité, c’est son propre comportement », insiste le Maire.
Il voit en la ville de Goma, un repli des fuyards et des inciviques. Le Commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin appelle les journalistes à plus de responsabilités pour ne pas laisser la voie libre aux ennemis de la paix à détruire les efforts qui sont actuellement fournis dans le sens su retour de la paix.
Signalons que les journalistes exerçant leur métier dans la province du Nord-Kivu sont confrontés à des défis majeurs, notamment des menaces à leur sécurité et des restrictions à leur liberté de circulation. Cette situation entrave leur capacité à informer la population et limite leur contribution au développement aussi bien à l’échelle nationale que locale.