Quarante responsables de médias et rédacteurs en chef de la ville de Goma, participent à dater de ce jeudi 18 juillet, à un atelier de renforcement des capacités sur la nouvelle loi de la presse et le code du numérique.

Inscrit dans le cadre du projet de renforcement des capacités des journalistes et médias du Nord-Kivu pour une formation de qualité, cohésive et inclusive de l’Union nationale de la presse du Congo, section du Nord-Kivu avec un appui de la Direction du développement et de la coopération Suisse, DDC, cette atelier permettra aux participants de parcourir les contenus de la loi dite Muyaya, et toutes les innovations qu’elle apporte.

Madame Rosalie Zawadi, présidente de l’UNPC Nord-Kivu invite les responsables de médias et rédacteurs en chef à participer activement à ces séances. « Je nous invite à être là, à participer pas seulement physiquement, être là aussi mentalement », insiste la présidente de l’UNPC Nord-Kivu, pour permettre de faire l’économie de toutes les notions qui seront dispensées.

Pour ce premier jour, Pepe Mikwa, premier facilitateur salut l’avènement de cette loi, qu’il regarde telle une opportunité, une avancée dans le sens de la définition qu’elle accorde au journaliste.

« Pour être journaliste, il faut d’abord avoir un diplôme de l’école de journalisme reconnue en RDC. Si vous n’avez pas ce diplôme et que vous avez le diplôme d’un autre domaine, la loi dit que vous devez faire un stage de deux à trois ans au sein d’une rédaction », ce qui tient compte des réalités locales des entités où les écoles de journalisme sont inexistantes, en insistant que le Directeur de programme doit être un journaliste professionnel, pour veiller sur le contenu médiatique.

Elle reconnait l’existence des médias en ligne et communautaires, sans parler des exemptions dont ils bénéficient. Il se plaint néanmoins du fait du recul qu’apporte cette nouvelle loi, au niveau de la repression des délits de presse. « Le combat était d’obtenir la dépénalisation des délits de presse mais l’actuelle loi n’a pas dépenalisé les délits de presse », et les sanctions qui renvoient au code penal ordinaire, militaire et toutes les règles juridiques.

Pepe Mikwa est revenu sur le code du numérique. Il rappelle que ce code régit tout ce qui touche à la technologie, et toutes les infractions relatives aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le facilitateur a touché les articles 66, 293, 331 et 360, qui ont trait à la presse.

Signalons ici que des journalistes déplacés des territoires de Masisi et Rutshuru ont également pris part à cet atelier de renforcement des capacités des responsables de médias et rédacteurs en chef sur la nouvelle loi de la presse et le code du numérique.

Rappelons ici que ce projet est financé à 75% par la coopération Suisse, soit 50 mille dollars américains et 17 mille dollars soit 25% par l’Union nationale de la presse du Congo. Il s’étend sur sept mois, soit de mai à Novembre 2024.

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